Le mouvement du 10 septembre 2025

10 septembre 2025 | Un mouvement hétéroclite naît sur les réseaux sociaux et se retrouvent absorbé dans une plus grande dynamique.

L’austérité du mouvement décroissant, du centre-gauche jusqu’à l’extrême-droite (qui change d’avis comme de veste pour être toujours du bon côté), prendra forme à la rentrée pour soutenir les milliardaires. La croissance pourrait aller à -0,7% et -1,0% sur l’ensemble de l’année 2026 et cela va s’aggraver avec l’objectif de réduction du déficit public. Pour rappel, la vision réside à une réduction du déficit public de 1,4% du déficit public. L’exemple de la Grèce a démontré que l’augmentation de la dette publique est liée à l’austérité. Dans ce sens, l’idée de faire reposer les sacrifices sur les classes populaires et moyennes, les malades et les personnes en situation de handicap, cela pose un souci tout de même. Si Machiavel a écrit sur l’éthique tout comme Max Weber, il en reste que cette coalition n’a plus aucune éthique et tout semble dépassé au seul mérite de renforcer les cadeaux aux plus aisés.

Le rapport sur le Sénat a démontré que les aides en quasi-totalité pour les grandes entreprises étaient fixées à 211 Mds, un chiffre supérieur au déficit, sans compter les plus de 80 Mds de niches fiscales. Sans compte les baisses volontaires de recettes, on se rend bien compte que l’austérité repose sur un choix volontaire pour faire peser l’ensemble des gains astronomiques d’une frange ultra-minoritaires de la société sur les classes populaires et moyennes. Le coût du capital et l’énergie organisée par le capital reposent notamment sur l’idée de la main invisible d’Adam Smith, mais sur les profits de sociétés rapaces qui se gavent sur l’argent du contribuable.

Le 08 septembre, François Bayrou présentera un vote de confiance vis-à-vis de son gouvernement et de sa politique ultralibérale en faveur des milliardaires. Sauf un cas extraordinaire, le gouvernement devrait tomber puisque les alliés du MODEM, à savoir le Rassemblement National a fait savoir qu’il ne voterait pas la confiance du Premier ministre. Les conservateurs et néolibéraux rêvent déjà d’une nouvelle élection pour donner la main à l’extrême-droite. Ces derniers sont accusés de différents délits, dont certains ont été jugés, notamment des vols aggravés et des détournements de fonds. Ils veulent poursuivre le programme macroniste.

Le 10 septembre, un site d’extrême-droite ayant fermé appelle à la mobilisation avec des liens allant vers le réseau néo-nazi d’Elon Musk. Dans ce sens, de vagues revendications plus confuses, les unes que les autres, créent une sidération au sein de la France, « c’est Nicolas ‘Sarkozy’ qui paye » devenue une marque du torchon Frontières. Cela rappelle aussi le mouvement des gilets jaunes et d’autres mouvements antérieurs. L’auto-organisation semble s’annoncer et l’extrême-droite rêvant de milliardaires et d’autorité se retrouve prise au piège et laisse clairement filer un mouvement au profit d’une hégémonie vers les partis de gauche et les syndicats.

La grève couve et cela ne plaît pas vraiment à l’extrême-droite. En effet, l’ensemble des mouvements progressistes s’est dit favorable à un soutien à un embrasement du pays. En effet, la liberté de manifester et syndicales sont des droits constitutionnels quoi qu’en dit l’extrême-droite et de l’extrême-centre. L’ordre d’une grève permet à cet effet de montrer que si « l’ordre ne régnera pas forcément », la structuration prendra forme différemment.

Nombreux sont les mouvements rêvant et théorisant une nouvelle révolution sur un mouvement social d’une grande ampleur, ce qui sera certainement le cas. Les syndiqués et les travailleurs ont un rôle à jouer afin de contrer l’avancée de l’extrême-droite, notamment dans les campagnes. Le capitalisme français s’est transformé ces dernières années dans un Capitalisme d’État Néolibéral où le transfert des richesses s’est soldé vers la classe dominante qui cultive l’entre-soi.

Nul ne sait ce qu’il adviendra de ce mouvement, mais l’Histoire se construit au présent, comme le verbe « résister » disait Lucie Aubrac, notamment contre la peste brune.