Elon Musk, America Party, Grok et le nazisme

Écrit par le 10 juillet 2025

Elon Musk a dévoilé aujourd’hui Grok 4 après avoir créé l’America Party, ce qui a durablement affecté la valorisation de Tesla.

Nous sommes satisfaits d’avoir définitivement quitté l’ex-Twitter en fermant notre compte, malgré quelques hésitations. Nous avons pris la bonne décision, car Grok 4, lié au réseau social, a multiplié les apologies du nazisme quelques heures seulement après son lancement. Dans ce sens, ce réseau est toujours utilisé par de nombreuses personnes qui soutiennent cette mutation vers le nazisme. De ce point de vue, les personnes, notamment les politiciens, ont leur part de responsabilité dans cette bataille. Ainsi, l’anti-wokisme commence à révéler son vrai visage, et il faudra que les adeptes de ce réseau nauséabond assument pleinement leur soutien à l’extrême droite. La démonstration magistrale réalisée par Elon Musk vaut mieux que mille mots. La prochaine fois qu’une personne vous parlera de façon malsaine du wokisme, montrez-lui le fond de sa pensée. Quand on n’est pas éveillé, on est endormi et, par extension, endoctriné dans une démarche qui dépasse tout ce qui peut être acceptable.

Pourtant, il semble nécessaire de soutenir que l’utilisation de l’intelligence artificielle fonctionnant sur des turbines à gaz, dont les rejets polluent les populations pauvres de Memphis, dispose d’une particularité : elle lie le racisme et le refus du droit. En effet, les rejets des turbines à gaz se concentrent sur les quartiers afro-américains de la ville. Dès la conception, l’ensemble ne pouvait qu’aboutir à une vision ultra-raciste de la société.

Ainsi, Elon Musk peut fanfaronner, mais il ne fait pas qu’appliquer le programme qu’il a appris en Afrique du Sud sous l’apartheid. Il rêve d’une autre forme d’apartheid aux États-Unis. Sa nostalgie du nazisme en dit long. Pourtant, certains continuent de graviter dans sa galaxie. Les réactions et les interactions permettent ainsi de perpétuer sa dimension, glorifiant le conflit au détriment de la raison.

Or, de nombreux politiciens se réclamant de la gauche continuent d’être présents sur son réseau pour s’exprimer sur l’actualité. Mais cela serait sans doute insouciant si le nombre de leurs abonnés surpassait l’éthique et les valeurs. En continuant d’utiliser un réseau social, et parfois en le finançant, les élus se réclamant de la gauche, particulièrement ceux de la France Insoumise, font face à leurs propres paradoxes. En effet, derrière Grok ou l’ex-Twitter se cache en réalité un individu qui tente de promouvoir une vision libertarienne sur le plan économique et ultra-nationaliste sur le plan des valeurs. Imaginer un seul instant un élu de gauche se retrouvant sur Gab (qui fut d’ailleurs déconnecté du Fediverse) ou Truth Social de Donald Trump, cela ferait tache d’huile. Pourtant, le réseau d’Elon Musk véhicule les mêmes idées, les mêmes valeurs, la même conception de la société.

Si l’avenir de Bluesky, le principal concurrent de l’ex-Twitter, ne semble pas compromis pour le moment, les idées et les remèdes semblent utiliser les mêmes méthodes et risquent de devenir à terme identiques. Certes, nous sommes présents sur le réseau social du papillon, mais à terme, cela risque de se retrouver comme un naufrage. La principale raison en est le centralisme du réseau.

Elon Musk a essayé de réduire les dépenses pour montrer qu’un État ou une société pouvait fonctionner comme une entreprise. Si Margaret Thatcher affirmait que « la société, ça n’existe pas« , cela impliquait de refuser toute vision macroéconomique au profit d’une micro-économie à l’échelle macroéconomique, mais cela ne marchera jamais. Elon Musk a exploité les données des citoyens américains pour corroborer sa vision du monde. Or, la loi sur la faillite des États-Unis d’Amérique d’ici à une dizaine d’années ne satisfait pas l’homme le plus riche du monde.

Les citoyens américains vivant essentiellement à crédit se retrouveront en défaut de paiement. Un citoyen, ce n’est pas grave, mais lorsque la menace pèse sur des dizaines de millions de citoyens et un État avec une dette de 35 000 milliards de dollars, cela pose des questions. Dans ce sens, les divergences entre Elon Musk et Donald Trump ont conditionné la création de l’America Party, un parti qui veut rivaliser avec le parti MAGA ou le parti libertarien. Un adage dit qu’il ne faut jamais mêler activité économique et politique au risque de faire sombrer son activité économique. En effet, l’image de la personnalité se retrouve collée à celle de l’activité économique, en l’occurrence Tesla. Le cours boursier de Tesla continue de dégringoler, car l’image de la marque est liée à Elon Musk. Ainsi, une grande partie de sa valorisation disparaît progressivement.

Elon Musk faisait un salut nazi

Elon Musk faisait un salut nazi

Déjà que Tesla était mal en point depuis le salut nazi d’Elon Musk, la marque plonge encore et encore. Tesla est au néo-nazisme ce que Volkswagen était au nazisme.

L’America Party poussera peut-être des ailes, mais n’oublions pas qu’il ne sera en réalité que la roue de secours d’un despote ayant un projet similaire à celui de Trump. Les fausses divergences cachent une réalité tout autre : l’Amérique sombre droit vers la dictature si rien n’est fait pour empêcher MAGA, avec des conséquences supranationales importantes. Pendant ce temps-là, nous estimons rester cohérents avec nos valeurs, qui ne sont pas négociables.


Continuer la lecture

Radio Progrès

La webradio du Progrès

En ce moment

Titre

Artiste