Le dessous de la soirée du Nouvel An
Écrit par Pierre Le Bec le 27 avril 2025
Dans cet article, je vais vous raconter les dessous de la soirée du Nouvel An qui ne s’est pas totalement déroulé comme nous l’aurions voulu.
Pour la soirée, du Nouvel An, on avait tout bien programmé ce jour-là et réaliser des choses de façon méticuleuse pour que cela se déroule le mieux possible. Deux jours avant, j’installe les serveurs sur lesquels tournait notre instance Azuracast.
Je regarde mon amie, je lui dis : « le firmware du logiciel a sauté , nous n’avons plus de serveur ». Cela conduisit à trouver une solution dans l’urgence (car nous étions à moins de 48h00 de la soirée). Une course contre-la-montre démarra et nous étions au pied du mur avec plus rien qui fonctionnait : le site comme la webradio.
Nous nous sommes rendu compte que la problématique devenait sérieuse. Le doute s’installa au sein de l’équipe qui devait faire l’émission. Allons-nous réussir à faire de cette soirée une réussite ou la soirée allait-elle être annulée ? Cette crainte plana surtout (que Kahte qui fait nos timers par ailleurs) avait le déplacement spécialement pour cette soirée depuis Bordeaux.
La tension monta afin d’atteindre un certain paroxysme. Le stress commença à monter de façon crescendo. Nous parlions en parallèle avec Alice de notre « crash technique ». Dans les moments de questionnement interne, cela permet à bien des égards se remettre effectivement en cause, mais aussi pour voir les solutions à mettre en place de manière rapide.
La vie sur une autre radio comme dans la sphère personnelle se retrouve fait avec des imprévus, dont on ignore la teneur et la raison. Cet obstacle s’avérait face un mur infranchissable. Dans le Roi Lion, il existe une citation de Timon : « Quand le monde te persécute, tu te dois de persécuter le monde. ». Cette phrase introduit la chanson « Hakuna Matata » et Timon dit : « Ça veut dire ‘pas de souci’ ». Dans ce sens, il apparaissait vrai que nous étions un peu déboussolés. Bien que la Boussole permette d’indiquer le nord magnétique, il fallait changer le concept du mur infranchissable pour l’escalader. Je me souviens qu’une personne m’a dit un jour, au lieu d’essayer de l’escalader, autant le contourner en prenant une approche d’un autre angle ou point de vue.
Avoir du sang de reptile permet de garder la tête froide par tous les moyens et d’aller vers la gestion sans céder à la panique. Nous disposons d’un cerveau reptilien, témoignage d’une époque avant les hominidés. Il comporte, dans la littérature populaire, des éléments permettant, à juste titre d’avoir des réflexes primaires comme la question de la survie. Si aucune vie n’était en jeu à bien des égards, il s’agit en réalité de plusieurs centaines d’heures de travail qui s’avérait au cœur du problème. Un travail important qui ne fallait pas gâcher par tous les moyens possibles.
Certes, nous avions pris les choses sérieusement en main, mais avec une certaine légèreté en mettant tout en place pour résoudre cette approche. Kahte voyait que nous démenions depuis près de 24h00 pour essayer de remettre l’ensemble de la soirée dans le bon fonctionnement. Cette dernière n’était pas une soirée comme celle que nous organisons sous le nom « On Sort Ce Soir », mais bien la soirée qui avait été préparée de longue date. Nous étions attendu·e·s pour donner le meilleur de nous-même.
Nous avons également investi dans cette soirée en termes de matériel : nouveaux micros notamment ainsi qu’un boîtier pour installer nos modules audios. Autrement dit, cette soirée s’avérait par ailleurs un investissement pour le futur afin de créer une vitrine sur ce que nous pouvions faire.
En parallèle, nous avons réinstallé une instance « Owncast » dans le but d’avoir une sorte de « Twitch », mais toujours en open-source. Cette solution s’inscrit surtout dans le fait que nous ne voulions pas que notre direct saute en raison des lois américaines sur la propriété intellectuelle. Puis, le fait de pouvoir gérer de fond en comble son instance permet d’avoir la mainmise dessus.
En lançant l’émission, ce fut vraiment une approche et une émotion énorme qui se dégagea, on avait réussi à réinstaller le serveur audio et le site en un temps record, mais sous sa version ancienne, en version statique, ce qui n’était pas vraiment mauvais en soi.
Nous avions prévu également un buffet dinatoire afin de se restaurer durant les morceaux de musique, car la fête était à son comble.
Lorsque l’émission fut lancée, je donnai le son : « vous êtes sur Radio Progrès, la webradio du progrès en direct ». Il aura fallu certainement du sang-froid pour gérer les derniers préparatifs de la soirée. Ce moment de plaisir pour une émission qui avait été annoncé de longue date portait sa promesse, même si nous avons eu des problèmes durant l’émission, les retours furent incroyables.
Alice et Brian arrivèrent pour co-animer cette émission bien plus tard. Le show d’une antenne libre avait commencé.
Durant cette émission qui dura jusqu’à 4h00 du matin, contrairement à ce qui était prévu, nous avons eu des problèmes avec une boucle sur le module téléphonique qui a fait sauter à de nombreuses reprises le logiciel de radio-automatisation. Or, malgré cela, les auditeurs furent agréablement surpris de la prouesse que nous avions accomplie, ils étaient heureux d’avoir passé une soirée exceptionnelle et anthologique. Nous avons réussi à créer la joie et cela s’est soldé par des retours vraiment incroyables.
Pourquoi je vous parle de celà près de cinq mois plus tard : les dessous de la webradio permettent de raconter des moments de vies et parfois difficile que nous avons affronté. Nous n’avons pas baissé les bras et la radio fonctionne aujourd’hui mieux que jamais.