Incendie | Le plus grand feu de forêt se déroule sous nos yeux, en lien avec une transition écologique inexistante.

Dans l’Aude se déroule le plus grand incendie de ces cinquante dernières années. Plus de 1 000 pompiers combattent les flammes au péril de leur vie. Dans un contexte où la transition écologique est menée à peau de chagrin, en raison de la criminalisation de la communauté scientifique, cet incendie crée un réveil brutal : le réchauffement climatique n’est pas une théorie, c’est un fait.

Le gouvernement de Gabriel Attal a préféré acheter des Centaures, c’est-à-dire des blindés pour le ministère de l’Intérieur, plutôt que des Canadairs. Dans ce contexte, on ne peut que constater que la répression des mouvements sociaux est prioritaire par rapport à la protection des vies. Ces derniers temps, il faut dire que les ministres de l’Intérieur, de la Justice et des Outre-Mer se sont soulevés contre ce qui n’existait pas : les écoterroristes, reprenant un concept de l’extrême droite américaine.

L’incendie se retrouve dans une dimension que nul n’avait pu prévoir, mais la sécurité des biens et des personnes l’emporte sur celle des vies de la population. Le populisme permet de gagner des voix, tandis que la protection des populations est perçue comme une “écologie punitive”. Nous sommes exactement dans ce cas où les intérêts électoraux de nos chers ministres se trouvent au-dessus de l’intérêt général. Au moment où une grande partie de la loi Duplomb est validée, le rappel s’avère être une douche froide pour ceux qui voulaient croire autrement.

La différence entre une croyance et un fait : la croyance ne se démontre pas, alors que le fait se situe dans le champ scientifique. Nul ne doute qu’il sera considéré comme une catastrophe naturelle par le Conseil des Ministres, alors qu’elle n’a rien de naturel, mais est provoquée par l’action de l’être humain. Après l’incendie, certains chercheront des responsables en droit civil et droit pénal, mais la responsabilité vient à leurs élus et ceux qui votent pour ces derniers. Heureusement que le mandat impératif et révocatoire n’existe pas, sinon, la peur changerait de camp.